Ne jamais abandonner: Hommage aux professionnels de santé en première ligne – Exposition de la collection du Musée d’Art Liu Haisu
Nous nous tournons vers les arts pour traverser des moments difficiles, comme le démontrent les expositions en ligne organisées par les galeries d’art et musées en Chine durant la pandémie de COVID-19. Nous croyons en notre art et culture durables pour nous guider dans notre lutte contre l’épidémie. Les œuvres sélectionnées parmi la collection du Musée d’Art Liu Haisu tente de rendre hommage aux professionnels de la santé pour leur dévouement et leurs efforts déployés afin de freiner la propagation du COVID-19.
CAO Jifeng, Never Give Up, 4.2 × 4.2 × 5 cm, 2008
Cao Jifeng est un jeune artiste né dans les années 80. Le seau est gravé d’une écriture de style sceau. Il comprend quatre colonnes de caractères. La première colonne à partir de la droite dit « ne jamais abandonner », une expression d’encouragement de la part de l’artiste. Le reste des colonnes dit : « Dans la plupart des cas, nous échouons car nous avons peur de ces difficultés ». Il y a vingt-quatre caractères au total ; court mais profond. Le travail exprime que lorsque nous faisons face à l’adversité dans la vie, nous ne devons pas nous décourager, nous devons aller de l’avant et ne jamais abandonner.
Les caractères sont écrits de droite à gauche. Le titre tient en une ligne verticale et est suivi d’une explication. La technique de gravure est excellente. Lorsque que l’on regarde de plus près les lignes, elles sont lisses et dans un style simple. Outre la disposition des mots, l’artiste a décoré le haut de l’œuvre avec une forme de sommets montagneux.
DING Yunpeng, 《兰芝图》, 126 x 56 cm, Ming Dynasty
Ding Yunpeng était un grand peintre à la fin de la dynastie Ming. Il était doué pour la peinture de personnages et de shanshui, en particulier le dessin de Bouddha. Zhou Lianggong, collectionneur d’art réputé, en a fait l’éloge : « Ding et Wu Wenzhong sont les meilleurs peintres de Bouddha ». Comme Dong Qichang, il a souvent écrit sur ses peintures comme un acte de reconnaissance. Ils ont entretenu une longue amitié. Dans son œuvre, nous pouvons voir les longues inscriptions de Dong.
La façon de dessiner est détendue et élégante. Au premier plan du tableau, un ganoderma pousse sur la pierre. Un peu plus haut, nous pouvons voir un buisson d’orchidées en désordre. L’orchidée est considérée comme « l’un des quatre gentlemen » (quatre nobles plantes) par les lettrés chinois dans les différentes dynasties. L’orchidée, au parfum léger et délicat, pousse dans un espace caché et clos. Par conséquent, elle représente les caractéristiques de la maîtrise de soi, de la réserve, de la simplicité, de la solitude et de la modestie. Les écritures de Dong correspondent également aux caractéristiques de l’orchidée.
WEN Zhengming, The Lucky Image, 189,1 x 94 cm, 1549
Wen Zhengming était un peintre, calligraphe et érudit de premier plan de la dynastie Ming. Il était le leader incontesté de l’école Wu pendant une grande partie de son apogée durant les soixante premières années du 16ème siècle. Wen était considéré comme l’un des quatre maîtres de la peinture Ming, avec Shen Zhou, Tan Yin et Qiu Ying. Sur cette peinture, il n’y a qu’une seule inscription dans le coin supérieur droit, « fait par Zhengming au printemps de février 1549 ». Au centre du tableau, une grande quantité d’eau surgit d’une source. L’ensemble est bien proportionné. On peut voir l’eau depuis son origine, les rochers adossés au barrage, le ganoderma rouge vif, et l’orchidée fleurissant sous un pin vert. L’ensemble donne une impression de calme et de charme élégant. Selon l’inscription, le peintre a probablement créé l’œuvre pour fêter ses 80 ans.
Wang Chengpei, Pigeon, 106 x 65,2 cm, Qing Dynasty
Wang Chengpei était un ministre sous la dynastie Qing. L’inscription du tableau indique qu’il a été créé pour la cour. Par conséquent, le dessin est délicat et les couleurs vives afin de convenir au goût de la cour de l’époque. On peut voir les pierres de Taihu avec des marguerites à l’arrière-plan. Un pigeon se tient sur les pierres près d’une branche d’érable et regarde un autre pigeon sur le sol. Les pigeons du tableau sont relativement ronds. La technique utilisée diffère des techniques traditionnelles, mais le style d’expression artistique était courant chez les peintres de la cour de l’époque.
Zheng Xie, Bamboo, 135,1 x 30 cm, Qing Dynasty
Zheng Xie (1693-1765), du nom de courtoisie Kerou, utilisait le pseudonyme Banqiao. Il était l’un des plus importants artistes du groupe des Huit Excentriques de Yangzhou. Durant sa carrière artistique, il a peint seulement trois sujets : les orchidées, le bambou et les rochers. En plus d’être un peintre talentueux, il était également doué en poésie et calligraphie. Il était considéré comme le principal peintre lettré de la dynastie Qing. Il s’agit d’une peinture au pinceau et à l’encre représentant le bambou selon ses différentes phases de croissance. Le peintre a appliqué de l’encre épaisse pour les feuilles matures et des couleurs légères pour les plus jeunes, ainsi il y a différentes couches de couleurs. Ses œuvres combinent des pratiques artistiques imaginatives et réalistes. Par conséquent, la peinture et la calligraphie de Zheng sont d’une haute valeur artistique.
Chen Hengke, Banana Tree, 86 x 39,5 cm, 20th century
Chen Hengke (1876-1923), du nom de courtoisie Shizeng, du nom d’artiste Kuaitang, était un peintre, critique et professeur chinois du début du 20ème siècle en Chine. Sa peinture représente un plantain. L’artiste n’utilise que quelques traits, pourtant les lignes sont épaisses et audacieuses. Son coup de pinceau est fort tout en étant fin, rendu puissant grâce à l’utilisation de plus de contours que de traits de texture.
Shen Xin,《兰芝图》, 24,5 x 54 cm, unknown date
L’orchidée, le rocher et le ganorderma sont des thèmes classiques chez les peintres chinois. Ils représentent la chance et l’élégance. L’artiste, Shen Xin, utilise la technique mogu pour dessiner les orchidées. Le Mogu est une technique de peinture qui s’oppose au gongbi : les contours ne sont pas tracés. L’artiste dépeint habilement les feuilles de l’orchidée qui sont jaune clair et vertes. L’artiste a dessiné le contour des pierres de Taihu en utilisant une couleur claire. Les différents mouvements du pinceau renforcent la structure des pierres. Le ganoderma est peint d’un coup de pinceau libre, reflétant la simplicité. L’artiste possède un haut niveau d’expression artistique et technique.
Liu Haisu, Red Plum Blossom, 104 x 53,5 cm, 1948
En tant qu’une des fleurs les plus appréciées en Chine, la fleur de prunier est souvent représentée dans la peinture et poésie chinoise depuis des siècles. Les Chinois chérissent ces fleurs, car elles fleurissent au milieu des neiges hivernales, après que la plupart des arbres aient perdu leurs feuilles et avant que d’autres fleurs n’apparaissent. Elles sont considérées comme un exemple de résistance et de persévérance face à l’adversité.
Liu Haisu, Water Lilies, 118 x 67,5 cm, 1972
Liu Haisu a utilisé la technique d’éclaboussures d’encre dans cette peinture. Outre cela, il a utilisé des coups de pinceau traditionnels pour représenter les nénuphars. Les tiges de nénuphars sont peintes de manière épaisses ce qui donne un impact visuel fort. Il y a quelques branches de nénuphars debout seules sur la droite. L’artiste a utilisé des couleurs plus claires pour les distinguer de celles de gauche qui sont plus épaisses et fortes en termes de couleurs.
Au moment de terminer son œuvre, Liu avait connu des difficultés dans sa vie, mais il n’a jamais abandonné la création artistique. Précisément, c’était l’une des périodes les plus importantes pour son activité et exploration artistique. Le nénuphar est un symbole spirituel pour de nombreuses cultures. Le lys peut représenter une floraison spirituelle ou personnelle à la suite d’un voyage dans la « boue » de la vie. On pense que la peinture représente l’artiste lui-même.
Liu Haisu, Bamboo and Rock, 134 x 67 cm, 1982
Liu Haisu a créé cette œuvre au source d’eau de Zhongshan. Selon l’inscription, il semble que Liu ait peint des sujets sous l’impulsion du moment. Le symbolisme du bambou et du rocher est très ancien dans la culture chinoise et beaucoup d’artistes aimaient les représenter. Le bambou est admiré pour sa résistance et sa magnifique couleur verte, tandis que le rocher symbolise la solidité et l’endurance.
Le Musée d’Art Liu Haisu utilise l’art pour exprimer son profond sentiment de gratitude envers les personnes qui luttent contre l’épidémie de COVID-19. Nous souhaitons qu’ils soient sains et saufs !